Société Française de Biochimie et Biologie Moléculaire


SFBBM - Prix Maurice Nicloux 2021

Cyril Bourgeois

Cyril Bourgeois a consacré toute sa carrière à l'étude des mécanismes moléculaires de l'expression des gènes chez les eucaryotes supérieurs, avec comme fil rouge la régulation de l'épissage alternatif, qu'il a abordée tant par des approches purement biochimiques que par des approches à large échelle. Au cours de sa thèse soutenue en 1999 dans l'équipe de James Stévenin à l'IGBMC (Illkirch/Strasbourg), il s'est intéressé aux interactions entre certains facteurs d'épissage et leurs séquences-cibles d'ARN, et à l'impact de ces interactions sur le contrôle de l'épissage alternatif. Il a ensuite effectué un stage post-doctoral dans l'équipe de Jonathan Karn (au LMB de Cambridge, Royaume Uni, puis à l'Université de Case Western Reserve de Cleveland, USA), au cours duquel il a étudié les mécanismes de régulation de l'élongation transcriptionnelle, avec comme modèle le virus VIH-1 et sa protéine Tat.

 

Cyril Bourgeois a consacré toute sa carrière à l'étude des mécanismes moléculaires de l'expression des gènes chez les eucaryotes supérieurs, avec comme fil rouge la régulation de l'épissage alternatif, qu'il a abordée tant par des approches purement biochimiques que par des approches à large échelle. Au cours de sa thèse soutenue en 1999 dans l'équipe de James Stévenin à l'IGBMC (Illkirch/Strasbourg), il s'est intéressé aux interactions entre certains facteurs d'épissage et leurs séquences-cibles d'ARN, et à l'impact de ces interactions sur le contrôle de l'épissage alternatif. Il a ensuite effectué un stage post-doctoral dans l'équipe de Jonathan Karn (au LMB de Cambridge, Royaume Uni, puis à l'Université de Case Western Reserve de Cleveland, USA), au cours duquel il a étudié les mécanismes de régulation de l'élongation transcriptionnelle, avec comme modèle le virus VIH-1 et sa protéine Tat.

De retour à l'IGBMC en 2003 après son recrutement à l'INSERM, il a repris ses recherches sur les facteurs d'épissage, en y intégrant une dimension moins fondamentale par l'étude de diverses situations pathologiques (maladies génétiques ou cancer). Ses travaux ont contribué à l'émergence d'approches diagnostiques permettant de prédire la liaison de protéines à un motif d'ARN donné, muté ou non, mais également thérapeutiques afin de corriger ou d'altérer l'épissage de transcrits spécifiques.

En 2011, il a intégré l'équipe de Didier Auboeuf au Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon, puis depuis 2015 à l'ENS de Lyon. Il y a développé de nouvelles compétences dans l'analyse du transcriptome et a contribué au développement d'outils bio-informatiques visant à identifier les variations globales d'épissage et à en prédire les conséquences fonctionnelles. Il anime un groupe qui s'intéresse aux diverses fonctions de deux hélicases à ARN (DDX5 et DDX17) dans l'expression des gènes. L'étude de ces facteurs l'a amené à considérer l'expression des gènes d'un point de vue plus intégré, dans un contexte chromatinien qui associe la maturation des ARN au contrôle de la dynamique transcriptionnelle et au repliement spatial des gènes.